Dans la maison de mes grands-parents, j’avais pour habitude de traîner dans le grenier, à la recherche de trésors cachés. Un jour, je suis tombée sur une vieille illustration. C’était un dessin naïf, où deux petites filles se tenaient la main. Mais moi, c’est surtout la légende inscrite en dessous des demoiselles qui m’a beaucoup marqué : “Les petits riens font souvent grands biens”. Enfant, je ne comprenais pas trop ce qu’elle signifiait. C’était assez flou pour moi, du haut de mes 7 ans. Et puis finalement, en grandissant, j’ai appris…
L’amour se cache dans les petits riens, même ceux qui semblent les plus insignifiants
- Le sourire pur d’un enfant lorsqu’il nous remercie,
- les échanges de regards timides avec l’élu(e) de notre coeur,
- les fous rires avec une amie,
- ou encore la courtoisie d’un commerçant.
Ces petits riens que l’on ne prend pas le temps d’apprécier et de savourer à leur juste valeur. Pourtant, ils font de grands biens à nos coeurs, bien plus que l’on ne pourrait l’imaginer.
- Comme ce rayon de soleil qui vient réchauffer notre visage,
- cette nature qui change de couleur au grès des saisons,
- ou cette tasse de café chaud que l’on s’accorde durant sa pause.
Nous savons que ces moments sont fugaces, mais ils sont suffisamment fort pour nous habiter d’un sentiment de plénitude, avec simplicité.
Au Japon, c’est devenu un art de vivre ! En ce moment, c’est le O-Momiji, qui veut littéralement dire “regarder les feuilles rouges d’automne”. Prendre le temps d’admirer ce qui est beau et éphémère, c’est aussi une forme d’humilité et de reconnaissance. C’est reconnaître que tout ne dure pas éternellement, et qu’il faut apprendre à profiter de chaque instant, même les plus petits.
L’amour est précieux, et prend parfois la forme d’un infime éclat, qui vient illuminer notre vie. N’attendons pas que les fleurs se fanent pour saisir ces petits instants de bonheur et d’amour du quotidien. Chérissons-les et rendons-les également à notre tour.
Bénédicte Vicent, après avoir fait ses études de journalisme à Paris, revient à sa région Bordelaise chérie pour se lancer dans le journalisme indépendant. Elle écrit, entre autres, pour Marie Claire et Le Bonbon. Son passe-temps favori ? Dénicher tous les bons cafés de Bordeaux, et déguster du houmous sous toutes (toutes !) ses formes.
